14 octobre - Lure

L'équipe de Marcheur arrive à Lure

Nous avons été accueillis par Kamel Djebbar, directeur de cabinet de la ville de Lure et de Rachid Azoug, responsable du Club Ados des Francas de Lure.

Lure est la troisième ville la plus peuplée du département de Haute-Saône après Vesoul et Héricourt avec plus de 8000 habitants. Nous sommes en zone péri-urbaine.

Les Français depuis 1944 rassemblent des personnes préoccupées par l’émancipation sociale pour les enfants et les jeunes. Ils sont également défricheurs de nouveaux champs d’activités et souvent précurseurs.

Slimane Tirera et Kamel Djebbar au cour de l'échange

Nous avons échangé autour de l’abstention des habitants des quartiers populaires et de leur campagne d’inscription sur listes électorales par le biais de projets citoyens. Le risque d’une montée du Front National à Lure pour les municipales de 2014  n’est pas le problème mais c’est plutôt du côté des communes rurales autour de la ville que le problème va se poser. Ils ne se sentent pas pris en compte par les politiques.

C’est pourquoi, la proposition sur l'éducation populaire a beaucoup plus: Attribuer les subventions grâce à une commission paritaire élus locaux et responsables associatifs (tirés au sort) c’est rendre plus transparente et démocratique l’usage de l’argent public.

D’autant que les 2nd tour entre le Parti Socialiste et le Front National dans le département de Haute-Saône sont habituelles et anciennes de ce qui se passe en ce moment au niveau national. Du coup, les responsables associatifs et politiques du département sont beaucoup vigilants sur ces questions de citoyenneté et d’éducation populaire.

Rachid Azoug, responsable du Club Ados des Francas de Lure

Enfin, nous avons aussi discuté des questions mémorielles juste à côté. Champagney fut l'une des premières communautés villageoises françaises à condamner l'esclavage. L'article 29 du cahier de doléances, dit Vœu de Champagney, pour la convocation des États Généraux en 1789 déclare inadmissible l'esclavage des noirs. Les habitants de Champagney auraient entendu parler de cette pratique par Jacques-Antoine Priqueler, noble originaire de la ville ayant séjourné à Paris. Le seul noir qu'ils connaissaient était le roi mage Balthazar sur un tableau de leur église, ils en conclurent que c'était un homme comme eux qui, de plus, adorait Jésus.

En souvenir de cet acte, la ville a ouvert en 1971 un musée dit "Maison de la Négritude" qui fut édifiée par René Simonin et qui retrace l'histoire de l'esclavage et son abolition. Ce musée a été parrainé par Léopold Sédar Senghor, à l'époque président de la République du Sénégal (cf. Le cahier de doléances du tiers état de Champagney, 1789).