Etape de Béziers
Le 14 novembre 2022, les marcheurs de l’égalité étaient reçus à la Cosmopolithèque de Béziers par Corentin Coko, animateur à la Cosmopolithèque, et Aliou Gueye, président de la Maison des Potes de Béziers, à la Cosmopolithèque de Béziers ainsi que de nombreuses femmes et hommes militants à Béziers pour les droits de l’homme et la lutte contre le racisme et les discriminations.
Durant cette rencontre, Corentin Coko a soulevé la question de l’action à mener contre la mairie qui avait décidé de supprimer les bancs : trop de gitans et de femmes voilées dessus selon la mairie RN. Il se demande quelle est la qualification juridique contre cela ?
Les questions suivantes se posent :
Comment fait-on quand le juge a des insinuations/comportements racistes envers des gens africains (ne s’adressait pas de la même manière aux blancs qu’aux africains) ?
Comment faire quand les avocats commis d’office n’osent pas aller à la rencontre du juge ?
Comment agir quand ils suppriment les repas de substitution à la cantine scolaire ? Soit toute l’année avec un repas sans viande, soit prendre du porc.
Aliou Gueye explique qu’il y a eu un blocage des établissements scolaires qui n’acceptaient pas les interventions de lutte contre le racisme alors qu’aucun problème n’a été rencontré à Narbonne, qui est la seule institution à les accueillir.
Il faut faire l’identification d’un professeur d’histoire-géographique qui pourrait les faire entrer à la cité scolaire Henri IV à Béziers.
Il est expliqué qu’en ce moment à Montpellier, un festival culturel anti-raciste avec notamment Marie-Paule et Fatima Malouane a lieu. Une pièce de théâtre contre le racisme y a été proposée, et l’idée a été largement partagée.
Mais pour en revenir à Béziers, Aliou Gueye explique déjà que les gens ont peur de s’insurgé contre la politique raciste du maire. La condamnation obtenue par la Maison des Potes était une lueur d’espoir, mais on a perdu ensuite en appel.
Les listes de gauche et macroniste n’ont pas mené la bataille sur le terrain de la lutte anti raciste avec les militants anti racistes. Les élus d’oppositions sont 4 et de 4 partis différents, ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, même sur la lutte anti raciste. Mais ils ont fait des scores dérisoires.
La division a été moins forte aux législatives mais elle reste importante et rien ne permet d’espérer qu’ils fassent une liste commune aux municipales. Ils ont quand même fait une action en commun (LFI et PC) pour honorer la mémoire des tirailleurs sénégalais afin de pallier la cérémonie du 11 novembre organisée par le maire Ménard qui a complétement fait l’impasse sur leur existence.
La chose a empiré entre 2014 et 2020 car maintenant Robert Ménard contrôle la communauté de communes, en plus de la ville donc il y a un enjeu à faire de la lutte anti raciste dans les villages.
Pendant les législatives, ce qui a le plus éveillées les consciences, c’est de dire que l’on lutte contre le raciste plutôt que de dire qu’on lutte contre l’extrême droite. Mais Robert Ménard a tout de même eu beaucoup de votes de personnes d’origine étrangère car elles trouvent que la ville est belle.
Il y avait la radio « Envie à Béziers » diffusée sur le territoire, le journaliste Robert Martin a d’ailleurs fait une interview de Samuel Thomas et Aliou Gueye, à retrouver ici : https://www.rphfm.org/en-vie-a-beziers-lemission-dossier-tour-de-france-de-legalite/
La Maison des Potes a également fait un entretien téléphonique avec Magalie Croizier, élue NUPES qui a fait 30% face à Emmanuelle Ménard (fondatrice du Boulevard Voltaire).
Dans les perspectives, ils ont accepté de faire un événement du 21 mars. Corentin Coko a tout de suite regardé l’appel à projet de la préfecture. La cosmopolithèque a quelques subventions de la région et du département mais pas de la municipalité. Il a perdu certaines subventions car certains bénévoles avaient été candidats sur la liste associative.
Aliou a proposé de faire ce projet au palais des Congrès ou à la cosmopolihèque. L’idée a été proposée de la faire à la FAC de Béziers.
On nous parlé d’une avocate qui défend des militants : Sophie Mazas.
Les marcheurs ont abordé les victoires de la Maison des Potes devant les tribunaux afin de donner l’argument du droit pour faire respecter l’égalité. Le droit permet de lutter contre l’extrême droite.