2017 : Tour de France VIII

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Comme chaque année, depuis huit ans, la fédération nationale des maisons des potes organise un Tour de France de l’égalité qui traverse la France entière.

Cet évènement s’inscrit dans la continuité de la marche des beurs de 1983 dont l’objectif est d’unir les français autour de l’égalité, de la lutte contre le racisme et les discriminations d’une part, mais aussi pour sensibiliser les citoyens sur la citoyenneté et les valeurs de la République, et également interpeller les élus.

Des revendications comme l’exigence du CV anonyme dans certaines entreprises, les demandes « anonymisées » de logements sociaux ou encore davantage de moyens, humains et financiers, dans les quartiers populaires ou dans les Zones d’éducation prioritaire. Elles sont portées, pendant le « Tour de France », où, à chaque étape, le mouvement appelle à des rassemblements devant la mairie symbole, selon Samuel Thomas, délégué général des Maison des potes, du pouvoir politique. « On va interpeller le maire, qui est parfois le député, le sénateur, le ministre..., pour lui faire part de nos revendications et lui demander de s’engager à mettre en œuvre des actions dans le sens que nous revendiquons. A défaut, de les faire remonter plus haut », explique le délégué.

Cette 8ème édition a traversé 32 villes étapes et mobilisé directement plus de 3 000 sympathisants. Les 32 étapes ont touché directement ou indirectement plus de 10 000 françaises et français. Parmi ce public atteint, la moitié était des personnes âgées et l’autre moitié des femmes et des jeunes.

Toutefois, avant de partir de Marseille, le 13 Novembre 2017, les maisons des potes se sont interrogées et interrogées les françaises et les français à travers un sondage sur la mobilisation citoyenne autour des revendications de lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination à tous les niveaux et dans tous les secteurs.

C’est pourquoi, lors des rencontres citoyennes dans les quartiers des villes traversées, des collèges, lycées et universités, la question du genre, du logement, de l’emploi, de la laïcité, de la mixité sociale, de la politique de la ville, de la radicalisation, des valeurs de la république et de la citoyenneté ont été abordé. Des élus locaux et nationaux ont été rencontrés pour porter des revendications concrètes, et des victimes ont été soutenues devant les tribunaux pour punir les coupables de discrimination.

 

La contribution des Maisons des potes

La fédération nationale des Maisons des potes à mis à la disposition de l’ensemble des villes traversées (32) une dizaine de formateurs (les marcheurs) et des outils pédagogiques (tracts, prospectus, affiches, vidéos, magazines, etc…) ainsi que des supports (sites internet et pages Facebook) pour aider les acteurs locaux, les jeunes, les établissements scolaires et les citoyens à mieux comprendre les questions du racisme et des discriminations et à mieux les combattre à travers les canaux mis en place par la loi. Aussi, les formateurs qui ont tous reçu des formations dans le domaine de la médiation sociale sont allés à la rencontre des populations particulièrement les jeunes pour leur sensibiliser sur la citoyenneté et les valeurs de la république.

En outre, les militants des maisons des potes ont mis à la disposition des collèges et lycées des outils et des dispositifs comme SOS Stage et le CV Anonyme pour mieux réussir l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et lutter efficacement contre les discriminations ; Partager des propositions concrètes pour lutter contre les discriminations dans l’accès à l’emploi, au logement et pour améliorer les textes de lois.

Les marcheurs de la fédération nationale des maisons des potes ont aussi soutenus les acteurs locaux qui sont en procès pour avoir défendu les droits des citoyens d’origine étrangère, ou qui ont traduit en justice les coupables de racisme ou de discrimination. Ces actions se sont acheminées jusqu’aux séances d’information sur le droit et les critères de discriminations retenus par la loi.

Par ailleurs, La méthologie de testing a été enseignée aux partenaires locaux et les outils nécessaires à sa réalisation ont été présentés aux demandeurs. L’équipe des marcheurs s’est prêtée à toutes les questions posées par les différentes sensibilités.

En fin, les militants marcheurs sont partis à la rencontre des élus locaux et des élus nationaux pour leur présenter les doléances des populations locales. Ces interpellations ont été formulées en revendication pour améliorer la vie dans les quartiers mais aussi pour accompagner les jeunes dans leur épanouissement. Les autres propositions restent celles inscrites sur les revendications classiques de la fédération relatives à la régularisation des travailleurs sans papiers, au droit de vote des étrangers, à la généralisation du CV anonyme, à l’augmentation des professeurs dans les ZEP, etc…

Nous vous livrons, ci-après, les détails des actions menées dans les différentes villes de France durant cinq semaines par les marcheurs des maisons des Potes.