Etape de Marseille

 

MARSEILLE

Le 13 novembre, Une dizaine de marcheurs ont été rejoints par une trentaine de militants et d’élus devant l’hôtel de ville de Marseille pour lancer la 8ème édition du Tour de France de l’égalité. Le choix de cette ville comme point de départ marque le symbole de la marche de 1983 qui était également parti de là.

La rencontre a mobilisé militants, citoyens, élus et médias. , militant des Maisons des potes est revenu sur les objectifs clés et les propositions portées par le mouvement. Il a expliqué aux différents acteurs mobilisés la nécessité de se mobiliser pour que cesse les stigmatisations des étrangers et les différences de traitement dans l’emploi, le logement et dans les quartiers.

Partenaires locaux et élus mobilisés:

Cette journée a mobilisé plus de 100 personnes sur le terrain entre l’hôtel de ville de Marseille et le débat du soir à la Savine. A travers les canaux de communication, ce sont plus de 1 000 personnes qui ont été touchées par les actions menées ce jour.

Parmi les acteurs locaux mobilisés on a compté la présence du Député de la 7ème circonscription de Marseille, Saïd AHAMADA, aussi Adjoint à la maire du VIIIe secteur de Marseille, les militants de la Maison des potes de Marseille, les militants de l’Alliance Savinoise, les militants de l’Association des enfants malades, Rachida Tir, suppléant du député de la 7ème Circo, un représentant de la France insoumise et les habitants du quartier.

Public cible :

Cette action visait les populations des quartiers populaires de Marseille principalement les jeunes, les femmes et les acteurs engagés dans la défense des droits des populations locales et la lutte contre toutes les formes de discriminations.

Détail des actions :

Donnant la Parole à Ousmane Baldé, jeune militant de Seine-Saint-Denis et marcheur du Tour de France, celui-ci a présenté la FNMP, les différentes revendications, le réseau local et international, avant de présenter le contexte d’organisation du TDF. Ensuite une présentation des marcheurs a été faite. Au cours de cette séance,  a rappelé la réussite des éditions précédente et remercié pour la mobilisation.

Ahmed de la MDP de Marseille a lancé le débat qui a porté sur le racisme et les discriminations. Pour lui, ces questions sont de moins en moins présentes dans les quartiers alors que ceux-ci sont les plus concernés. Aussi, dans son rôle d’éducateur de rue, il s’est rendu compte que les jeunes ont du mal à définir leur identité. C’est pourquoi, il a demandé à ce que cette question soit abordée lors du Débat.

Saïd Ahamada, député de Marseille, a salué l’engagement des militants et félicité l’équipe pour le travail. En abordant les questions de condamnation, il a soutenu l’inversion de la charge de la preuve notamment dans le cadre du harcèlement. Pour lui, les discriminations ne sont pas essentiellement individuelles, elles existent aussi entre le nord et le sud (centre-ville). Evoquant l’exemple d’un jeune assassiné à Marseille, il indique que les quartiers sont généralement mis en avant au détriment même de leur identité personnelle.

Concernant la jeunesse, Le député s’exprime : « On en a fait des Sosies citoyens. Ils n’ont pas accès aux services publics.

Abordant dans le même sens, Ahmed Madi Moussa, jeune des quartiers de Marseille, soutient : « Ils nous laissent nous entretuer, quand ils neigent dans certains quartiers les bus ne montent même plus ».

A la savine et dans les autres quartiers de Marseille, les populations parlent d’Apartheid. Rachida Tir explique : « Sur Luminy, les HLM sont réservés seulement aux policiers et aux fonctionnaires ».

Les populations locales ont plaidé devant le député et les marcheurs l’égalité des droits et des devoirs. Ils appellent à une Marseille une et indivisible.

Toutefois, la politique de la ville est perçue par les habitants des quartiers populaires de Marseille comme un échec, estimant qu’on « ne peut pas avec une politique qui discrimine créer une France une et indivisible ». Pour Ahmed, « la politique de la ville est clientéliste. Elle a créé une concurrence entre les associations. La politique de la ville est venue en cataplasme des zones où on a réuni les pauvres ensemble ».

Saïda, de l’association des enfants malades, a quant à elle a exprimé les difficultés des populations de ces zones dans l’accès à la santé : « Ceux qui sont à la CMU, au RSA, sont discriminés. Ils sont refusés dans des cliniques. Même les généralistes demandent si on a la cmu avant de prendre un rdv. Les rdv sont plus longs. Ce qui décourage à se soigner aussi. L’accès à la santé se réduit et de nombreuses personnes n’ont plus les moyens de se soigner ».

 

 

Résultats :

Au sortir du débat, les différents acteurs se sont convenus de :

  • Faire porter les revendications présentées par les maisons des potes par les élus nationaux pour améliorer les textes de loi ;

  • De présenter le dispositif SOS Stage aux établissements d’enseignement scolaire à Marseille ;

  • D’organiser des séances de formation périodique sur le racisme et les discriminations ;

  • D’organiser des ateliers de formation sur le testing pour les acteurs associatifs et des ateliers de formation/sensibilisation sur la citoyenneté et les valeurs de la république

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