Gilles Artigues, candidat Modem dans la 1ère circonscription de la Loire

Éducation Nationale : Assez d’éducation au rabais.

L’éducation prioritaire doit être renforcée :

Cela passe déjà par une redéfinition de la carte des Z.E.P. Des mutations urbaines et démographiques se sont opérées ces dernières années alors que le contour de ces zones n’a pas évolué. Il faut inclure dans les zones d’éducation prioritaire les quartiers qui se sont appauvris et qui ne bénéficient aujourd’hui d’aucune aide.

Il y a dans les quartiers populaires une concentration d’élèves à besoins spécifiques. C’est pourquoi Il faut réduire le nombre d’élèves par classe en Z.E.P. tout en s’autorisant à l’augmenter dans les établissements des territoires où les situations des élèves sont plus homogènes.

Les difficultés rencontrées par les élèves en échec ne sont pas uniquement scolaires. Il faut donc doter les établissements de réseaux d’aide complets avec des personnels correctement formés.

Ces difficultés sont parfois liées au besoin de conseils et d’orientation dans le quotidien de familles auxquelles personne n’a pris la peine d’expliquer les codes qui régissent l’école. C’est pourquoi, sans contrainte aucune, je propose l’ « école des parents » pour les mamans et les papas qui veulent aider leurs enfants mais ne savent pas de quelle façon s’y prendre.

Enfin lorsqu’un élève en échec scolaire se retrouve au collège, il faut autoriser les enseignants à tenter d’autres approches pour réconcilier ces enfants avec l’école. Je propose la création de « collèges hors les murs » pour redonner goût aux apprentissages,  à ces jeunes qui ont des talents et des qualités que l’école n’a pas su évaluer ou qu’ils n’ont pas pu exprimer.

 

 

Éducation Populaire : Assurons une Éducation Populaire efficace et pérenne.

Ancien adjoint à la vie associative de la ville de Saint Etienne, je connais le rôle déterminant de l’éducation populaire dans la cohésion sociale des quartiers et les difficultés de financement  rencontrées.

C’est pourquoi l’idée de garantir la source de financement de ces associations est bonne et assure davantage de transparence. Cependant la création d’un ministère de l’éducation populaire avec 100 000 fonctionnaires me paraît contraire à ce qui fait la force de ces structures. Au-delà des questions liées à la situation budgétaire du pays rendant difficile une telle perspective, les atouts majeurs de ces associations sont leur réactivité et leur proximité. Or les faire rentrer dans le cadre administratif et dense d’un ministère limiterait ces qualités qui leur ont toujours permis trouver des solutions adaptées aux territoires et à leurs adhérents.

Je suis donc favorable à l’idée de trouver une source de financement clairement identifiée mais préfère laisser ensuite un maximum d’autonomie à ces associations.

 

 

Economie/Emploi : Défendons le droit à la formation en lycée pro grâce aux entreprises citoyennes.

Le taux de chômage des jeunes est alarmant et crée auprès des nouvelles générations un climat d’angoisse perpétuelle qu’on ne peut plus tolérer. C’est la raison pour laquelle je suis favorable au recrutement d’un jeune ou d’un chômeur sans charges pour les entreprises de moins de 50 salariés.

Il faut par ailleurs doubler le nombre de jeunes pouvant accéder à l’apprentissage et à l’alternance et accorder les aspirations des élèves aux besoins des entreprises.

 

 

Discrimination : Ouvrons les emplois fermés.

François Bayrou propose la création d’un ministère de l’égalité pour lutter contre les discriminations. Il faut qu’en France aujourd’hui, quel que soit notre parcours, quelle que soit notre origine il y ait égalité des droits. Je sais combien il est difficile  pour un grand nombre de nos compatriotes de vivre dans la frustration et les découragements  successifs qu’engendrent l’ignorance ou le rejet dont ils font l’objet lorsqu’ils postulent pour un emploi ou tentent d’accéder à un logement.

C’est pourquoi je suis favorable aux enquêtes sur la diversité afin de mesurer clairement l’efficacité des politiques publiques en matière de discriminations.

 

 

Immigration : Régularisons les travailleurs sans papiers.

Je suis régulièrement confronté en tant qu’élu à la douleur des personnes sans-papiers qui vivent en France totalement intégrées depuis plusieurs dizaines d’années. Ils ont toujours travaillé et sont installés avec leur famille. Malgré cela, ils ne peuvent entrevoir aucune évolution positive de leur situation administrative.

Je dis que sous condition de travail, d’insertion, de logement, de langue, je suis favorable à la régularisation.

 

 

Logement : Brisons la loi du ghetto.

La ségrégation territoriale est forte en France et l’existence de ces ghettos ne peut plus durer. Pour cela je soutiens la proposition de François Bayrou de nommer des préfets en charge de la cohésion sociale et du logement. Ils auront pour charge, ville par ville, d’équilibrer la répartition sociale des habitants.

Cela passera aussi par une application stricte de la loi SRU afin de garantir l’accès au logement social sur l’ensemble du territoire français.

 

 

Justice : Pauvre ou riche même droits face à la Justice.

La possibilité d’exercer nos droits est fondamentale et ne pas la garantir serait contraire aux valeurs qui ont porté la France. Il faut donc rendre l’accès à l’aide juridictionnelle moins restrictif.

 

 

Femmes : Assurons la sécurité et l’émancipation des femmes victimes de violences.

Il est nécessaire d’avoir une vision large de l’état des inégalités, entre les hommes et les femmes dans la société française et la création d’un Ministère de l’égalité répondra à ce besoin. Je suis favorable à  l’ouverture de lieux où des femmes en situation précaire (familles monoparentales, femmes seules de plus de 50 ans ne retrouvant pas de travail, femmes victimes de violence...) puissent trouver aide et soutien, mais pas uniquement dans l’urgence. Se reconstruire prend du temps et il faut que ces structures puissent accompagner ces femmes jusqu’au retour à une situation stable.

 

 

Laïcité : Sauvons la laïcité par le savoir.

La laïcité, c’est la différenciation entre la Foi et la Loi. L’école publique a pour rôle de poser les jalons de la compréhension de cette valeur, pierre angulaire de la société française. L’éducation à la citoyenneté et à la morale a été renforcée dans les programmes de l’Education Nationale et la laïcité est aussi abordée dans sa dimension historique en classe avec l’étude du XIXème siècle et la création de l’école publique, gratuite et laïque de Jules Ferry.

Je suis convaincu que les enseignants remplissent de façon exemplaire leur mission et transmettent les valeurs de la République à leurs élèves. Je soutiendrai tous les projets pédagogiques qui donneront du sens à la laïcité.

 

 

Culture : Des productions audiovisuelles pour Tous et par Tous.

La culture doit aider à l’émancipation et non à la ségrégation. En dépit de de légères évolutions, le paysage audiovisuel français n’est pas représentatif de notre société. Sans tomber dans le travers des quotas, il faut promouvoir dans les médias les initiatives positives et nombreuses qui existent dans les quartiers populaires. Afficher les réussites et les productions réalisées dans ces territoires est indispensable pour des jeunes en manque de repères et surtout de modèles pouvant les inspirer ou les guider.

 Demander au Président de France Télévision d’inclure ces critères dans l’élaboration des programmes permettra d’obtenir des résultats positifs dans ce domaine.

Quant aux chaînes privées, le législateur doit pouvoir intervenir dans le cahier des charges des productions françaises qu’elles financent afin d’obtenir les mêmes résultats.