Etape d'Aix-en-Provence

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● AIX-EN-PROVENCE (12/11) : Retour sur notre étape du Tour de France, à Aix-en-Provence, le 12 novembre 2019. Suite à l’étape de Marseille, les marcheurs de l’Égalité continuent dans la douceur du vent du sud vers Aix en Provence, pour la première rencontre débat du Tour de France.

Après un accueil chaleureux que leur a réservé l’association « Maison citoyenne » et les futurs candidats aux élections municipales, les discussions commencèrent par une entrée musclée des dames de la ville d’Aix en Provence, militantes de l’association « Maison citoyenne ». De valeureuses combattantes, très engagées pour la lutte contre le racisme et les discriminations qu’elles subissent dans les quartiers défavorisés.

De manière franche, martelant avec beaucoup de courage les injustices dont sont victimes leurs enfants dans les quartiers (banlieues), elles expliquaient leur ras-le-bol face au comportement cynique et indifférent des élus locaux vis-à-vis de leur souffrance. Elles insistent énormément sur l’abandon des élus locaux des quartiers populaires ; laissant ces dernières dans une désolation totale. Pour elles, les élus locaux, ne les considèrent pas comme des citoyens français à part entière. Car eux et leurs enfants sont toujours renvoyés à leur origine, or qu’ils sont des citoyens français comme tous les citoyens français.

Le déni d’identité que leurs jeunes vivent au quotidien dans les quartiers conduit ces derniers à se replier sur eux-mêmes et à ne plus croire aux valeurs de la République. Abandonnés et désœuvrés, ces derniers se retrouvent dans la rue en proie aux méfaits de cette dernière, tels que des actes de délinquance, de violence, et de la vente des stupéfiants. Pour elles, les violences dans les quartiers, la délinquance des jeunes s’expliquent par le renvoi systématique de leur identité à leur origine africaine, les excluant du projet républicain, et également de la stigmatisation et des clichés entretenus par la société française dites de souche et du mépris des élus locaux à leur sort.

Elles énumèrent les difficultés que leurs enfants rencontrent pour trouver des stages et de l’emploi à la fin de leurs formations. En raison des faits discriminatoires et racistes. Furieuses et révoltées, elles montrèrent leur détermination à aller jusqu’au bout de leur combat en s’adressant frontalement, avec beaucoup de stratégie et d’esprit de bonne volonté, aux futurs candidats municipaux venus participer aux débats, appuyés par les 17 propositions de la Maison des potes.

Ces derniers, tout en approuvant la colère des dames, leur ont demandé quelles sont les propositions concrètes qu’elles proposent pour endiguer les problèmes des banlieues notamment les crimes de discriminations et raciaux. C’est dans ce cadre que va entrer dans le débat de manière profonde Samuel Thomas, délégué général des Maisons des potes, qui, s’appuyant sur les 17 propositions du tour de France va expliquer concrètement le problème des banlieues.

Ainsi, pour lutter contre la discrimination, le délégué de la maison des potes est revenu sur l’ensemble des propositions et notamment la proposition phare du tour de France qui est l’anonymisation des CV. Ces projets ont déjà porté leurs fruits en diminuant, même si c’est à une échelle réduite, la discrimination à l’emploi.