Etape de Besançon
Les marcheurs de l’Egalité ont rencontré la ville de Besançon en visioconférence le 3 décembre 2020 et notamment Said Mechai le président de la Maison des Potes de Besançon, Elise Aebischer l’élue en charge des discriminations et de l’égalité Homme/ Femme, trois membres de Solidaires Etudiant-e-s : Antoine, Léa et Lily, Joel Deleule un militant, Myriam Elyassa militante pour la cause LGBTQIA+ et ex-membre du PS à Besançon.
Cette réunion a débuté sur la préparation de la journée du 21 mars qui sera très importante cette année puisque cela fera 50 ans que la lutte contre le racisme est célébrée. Said Mechai nous a expliqué qu’il travaillait avec beaucoup de jeunes de quartier qui aimeraient créer leur propre association pour mener des actions sur la ville. Selon Said, il serait interessant de pouvoir échanger avec ces jeunes afin de leur montrer notre manière de travailler et de nous battre pour les causes que nous défendons. Ces jeunes pourraient également participer à la journée du 21 mars en chantant et en lisant des poèmes sur une scène par exemple.
À son tour, Madame Aebischer a pris la parole pour nous parler des dispositifs déjà mis en place à Besançon. En effet, chaque année la mairie célèbre le 8 et le 21 mars (journée des droits des femmes et de la lutte contre le racisme) , le 17 mai (journée de la lutte contre l’homophobie), le 25 novembre (journée pour la lutte contre les violences faites aux femmes) mais aussi le 9 décembre (la journée de la laïcité)… C’est à chaque fois le même fonctionnement, des collectifs sont présents comme l’association Leo Lagrange par exemple. L’idée est de présenter un programme avec différents ateliers tels que des ciné-débats, des conférences, des ateliers d’éducation au racisme, une petite fête multiculturelle,… Elise Aebischer est tout de même motivée à renforcer ce qui est déjà mis en place.
Les étudiants du syndicat Solidaires Etudiant-e-s, nous ont rappelé qu’encore très peu d’actions avaient été mises en place de leur côté et cela dû au fait que le bureau se soit installé depuis peu, mais qu’ils seraient ravi-e-s de pouvoir mener des actions avec la ville de Besançon afin de lutter contre les discriminations et le Racisme et notamment le 21 mars prochain.
Les échanges se sont poursuivis autour du dispositif SOS Stage avec notamment les interventions de Nouara Boyaci et Samuel Thomas. Un dispositif qui permet d’aider les élèves de BAC Pro à trouver un stage en accord avec leur formation et leurs compétences. Madame Aebischer nous a expliqué que la mairie de Besançon avait déjà inscrit 27 de ses services dans l’objectif d’offrir des stages aux jeunes. Cependant, la mairie de Besançon a conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir pour augmenter cette offre.
Samuel THOMAS a ensuite parlé d’une des revendications de la maison des potes, à savoir l’anonymisation des CV pour les emplois proposés par la Mairie. Madame Aebischer, nous a affirmé avoir expérimenté le CV anonyme, dans un premier temps à petite échelle pour pouvoir l’étendre par la suite à toutes les candidatures. C’est une nouvelle qui a réjouit les marcheurs de l’égalité et nous ne pouvons qu’encourager la municipalité de Besançon dans cette démarche.
Enfin l’élue Elise Aebischer nous a affirmé que concernant la question de l’accueil des sans-papiers, la ville de Besançon y sera toujours très sensible et prendra son devoir d’interpellation public à coeur comme cela a déjà pu se faire auparavant.
De ces échanges, nous pouvons retenir qu’un message d’espoir doit être délivré aux jeunes qui sont victimes de discriminations, tout en leur expliquant que les stigmatisations existent. Ce n’est pas parce qu’ils sont de telle ou telle couleur, origine, nationalité, orientation sexuelle, religion… qu’ils doivent baisser les bras. Certes, la vie ne sera pas facile, certes ils devront faire face à beaucoup d’obstacles mais ils ne faut pas oublier que la diversité est une force, qu’il faut continuer d’avancer en se battant pour ses droits. Par ailleurs, comme l’a dit Joel Deleule « Il faut apprendre aux jeunes le sens de la lutte sociale. »
La ville de Besançon, bien qu’elle ait déjà mis en place des dispositifs de lutte contre les discriminations, reste très ouverte pour renforcer ses démarches. « J’ai l’envie et le besoin d’avancer sur les questions liées aux discriminations et au racisme, la Maison des Potes est force de propositions sur ces sujets et je pense que nous pouvons apporter beaucoup de solutions. » conclue Elise Aebischer.