Etape de Douai

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Les marcheurs de l'égalité se sont rendus à Douai le 9 décembre dans le cadre du Tour de France de l'Égalité. Nous y avons rencontré Frédéric Chéreau, Maire de la ville de Douai et l'équipe de Toufike Mohamed, président de la Maison des potes du Douaisis.

Cette étape a permis de saluer le travail extraordinaire que la Maison des Potes du Douaisis a mené depuis 2010 contre le racisme et les discriminations, pour les victimes d'homophobie, pour la fierté des populations LGBT et pour l'accueil et la solidarité avec les demandeurs d'asile, les mineurs isolés, l'enseignement de la langue française et l'aide à la régularisation.

 

Dans cette région du Nord-Pas-de-Calais où le racisme se libère dangereusement avec de plus en plus de députés d'extrême droite, comme c'est le cas à Douai, les associations antiracistes ont un rôle majeur à jouer.

 

La rencontre de Douai du Tour de France de l'Égalité a porté sur l'enjeu des moyens financiers aux associations qui agissent pour faire de l'Égalité une réalité.

Voici les enseignements que nous avons tirés de cette rencontre et que nous allons rapporter à l'Assemblée nationale aux députés qui vont nous recevoir le 13 décembre.

Les associations des droits de l'homme ne peuvent pas mener un travail intense auprès de publics en danger et à l'échelle d'une ville sans permanents et sans locaux.

 

Les moyens matériels et humains déployés par la Maison des potes du Douaisis pour assurer ces missions de service public méritent un soutien financier pérenne de la préfecture et de la DILCRAH mais ces institutions ne sont pas à la hauteur des responsabilités que le peuple français leur a donné. Ces institutions refusent de financer le fonctionnement, c'est-à-dire les permanents et les locaux des associations dont l'unique mission est la défense des droits de l'homme contre le racisme, l'homophobie et les discriminations.

Les préfectures et les institutions, ainsi ne respectent pas les demandes du peuple français et mettent en péril financièrement les associations qui viennent en aide aux étrangers, aux victimes de discrimination, de racisme ou d'homophobie.

 

Les associations antiracistes qui luttent pour faire de l'Égalité une réalité sont pourtant soutenues par 80% des français mais les fonds publics dédiés à ces associations n'ont cessé de baisser depuis 30 ans. Au lieu de financer des associations de lutte antiraciste dans toutes les grandes villes de France où ces associations ont besoin de permanents et de locaux, les gouvernements successifs se contentent de financer modestement des projets portés par des municipalités et les municipalités elles-mêmes n'accordent que des budgets insignifiants pour des actions d'éducation antiraciste et des budgets insignifiants pour des associations qui mènent des luttes actives contre le racisme et les discriminations.

Les gouvernements et agents du gouvernement qui agissent sur ordre du président de la République et sous contrôle du parlement ne soutiennent pas matériellement les associations de défense des droits de l'homme qui ont besoin d'autre chose que d'un soutien moral.

 

Le gouvernement avec une ministre en charge de l'égalité s'apprête à présenter un plan de lutte contre le racisme, sans même avoir pris la peine d'entendre la Fédération Nationale des Maisons des Potes qui est reconnue parmi les plus actives associations de lutte contre le racisme et les discriminations.

 

Pour faire respecter en France la déclaration universelle des droits de l'homme, il faut des moyens aux associations de DDH que les gouvernements et préfets ne veulent pas donner et c'est au peuple de rappeler à ces dirigeants du pays qu'ils font fausse route et qu'ils vont faire tomber notre pays dans les mains de l'extrême droite comme en Italie s'ils continuent ainsi à Douai comme ailleurs.

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