Procès du maire RN de Beaucaire Julien Sanchez sur la suppression des menus sans porc

Le 25 septembre 2018 a eu lieu le procès au Tribunal Administratif de Nîmes contre le maire RN de Beaucaire Julien Sanchez au sujet de la suppression des menus sans porc dans les cantines scolaires de Beaucaire, les repas de substitutions étant qualifiés d'"anti-républicains" par le maire. Il voulait imposer un menu avec porc une fois par semaine, le lundi en l'occurence.

La Maison des Potes-Maison de l'Egalité et l'association Rassemblement Citoyen de Beaucaire ont demandé au Tribunal Administratif de Nîmes d'imposer le rétablissement des repas de substitution avec le soutien du Défenseur des Droits. 

Le jugement du Tribunal Administratif de Nîmes a été fixé au 9 octobre 2018. Ce jour-là, le tribunal a décidé d'annuler, par erreur de droit, la décision unilatérale de supprimer les menus de substition prise par le maire de Beaucaire, jugeant qu'il n'y a pas eu de délibération du conseil municipal conforme au droit.

La Maison des Potes, le Rassemblement Citoyen de Beaucaire, la LDH, la FCPE et le Préfet avaient attaqué le maire de Beaucaire devant le TA de Nîmes avec le soutien du Défenseur des Droits pour avoir supprimé le menu de substitution dans le but de stigmatiser et discriminer les familles juives et musulmanes de la ville. 

Bien que le maire Julien Sanchez ait perdu son procès, il maintient l'arrêt des repas de substitution dans sa ville, s'appuyant sur une décision ultérieure du conseil municipal en juin 2018. Il dit "Une décision sur la forme, mais pas sur le fond, les repas de substitution comme voté au conseil municipal, n'existeront plus à Beaucaire."

La présidente du Rassemblement Citoyen de Beaucaire, Laure Cordelet, n'écarte pas le dépôt d'autres recours, et explique au micro de France Bleu "La décision du conseil municipal n'est plus attaquable mais l'arrêt des repas de substitution est en contravention directe avec les lois internationales de protection de l'enfant"

Le 9 novembre 2021, le TA de Nîmes a demandé une nouvelle fois, par un second jugement, au maire de Beaucaire d'inscrire à l'ordre du jour de la prochaine réunion du conseil municipal, dans un délai de 4 mois, un projet de délibération portant abrogation de la délibération visée. Pourtant, le maire persiste et a évoqué sur ses réseaux sociaux son intention de faire appel des deux jugements. Affaire à suivre donc.