Etape de Privas

Image article

Le 27 novembre 2020, nous nous sommes rendus à Privas, dans l’Ardèche, pour cette 11ème édition du Tour de France de l’Égalité. Comme à notre habitude, la conférence a débuté sur un tour de table virtuel où se tenaient : les marcheurs de l’Égalité (Samuel, Ayih, Marie, Julie, Caroline, Mustapha & Rachelle) et nos invités : Michel (ancien président de la MJC de l’agglomération de Pont de Chéruy), “Isasa” (Privadoise), Souhila (conseillère municipale et ancienne directrice de la MJC de Privas) et Edouard (Privadois). 

 

La visioconférence a démarré avec une question posée par Samuel pour notre invité Michel : Dans quelles mesures est-ce que l’on peut apporter le débat sur la lutte contre le racisme au cœur d’une structure de jeunesse comme une MJC ? 

 

Suite à cette interrogation, Samuel explique que celle-ci fait référence à une des 17 revendications/propositions rédigées par la MDP (2 - Je m’engage à développer dans les centres de loisirs et les structures de jeunesse un programme pédagogique d’enseignement de la laïcité et de lutte contre le racisme.”

 

Question à laquelle Michel nous répond qu’une initiative s'appelant “Non à la haine” est actuellement mise en place dans les MJC. Ce dispositif est une valise pédagogique présentée par une personne bénéficiant d’une formation au préalable. Michel nous indique également qu’il souhaiterait amener ce dispositif au sein des centres sociaux, des collèges et des lycées de la ville. Il conclura par le fait que ces dispositifs sont actuellement compliqués à mettre en place à cause de la crise sanitaire. 

 

Ensuite, Samuel nous explique l’évolution des prises de positions des structures comme les MJC et centres sociaux : historiquement (années 70-80), ces structures de l’éducation populaire étaient très investies dans les luttes sociales, les mobilisations. Il était normal, à l’époque, que des MJC amènent leurs jeunes à la fête de l’huma, au concert de SOS Racisme ou encore à une manifestation contre le Front National (maintenant Rassemblement National). Aujourd’hui, avec la peur de perdre leurs subventions, les MJC sont réfractaires et “empêchent” leurs salariés de s’investir dans une cause militante. Samuel nous indique qu’il y a un certain paradoxe avec le fait de voir des centaines de milliers de jeunes manifester en faveur du mouvement populaire Black Lives Matter et, dans le même temps, voir aussi peu de jeunes investis dans la cause anti-raciste au sein des structures de l’éducation populaire. 

 

Edouard, invité et habitant de Privas, nous explique que la municipalité actuelle ralentit les actions mises en place dans les domaines de l’action sociale (CCAS, MJC) en regroupant, par exemple, deux structures en une et en remplaçant les salariés de celles-ci par des employés municipaux. 

 

C’est ensuite Souhila, notre invitée qui a dirigé la MJC de Privas pendant 4 années (2010-2015), qui détaille les propos d’Edouard. Elle nous explique que, quand la municipalité a changé de parti en 2014, celle-ci a souhaité mettre un terme au contrat avec la Fédération des MJC dirigée par une femme, pour y mettre un fonctionnaire qui n’avait pas pour coeur de métier l’éducation. 

 

Le débat se poursuit sur la préparation de la journée mondiale de lutte contre le racisme décrétée en 1971 par l’ONU et qui aura lieu le 21 mars. Tous nos invités ont été enthousiastes à l’idée de fédérer un réseau de bénévoles, professionnels et structures de la ville de Privas. 

 

Pour conclure, comme depuis le début de notre de Tour de France, chacun exprime ce qu’il a retenu de cette visioconférence.

Les marcheurs de l’Égalité se sont réjouis des initiatives et des actions qui sont et seront mises en place à Privas !