17 octobre - Nancy

Jeudi nous nous sommes rendus à la conférence générale de l'ECCAR (Coalition Européenne des Villes contre le Racisme et les discriminations) présidée par Jean-Paul Makengo à la mairie de Nancy.

A notre arrivée le maire de Nancy André Rossinot faisait un discours d'introduction très engagée dans l'antiracisme. Jean-Paul Makengo a à son tour pris la parole avant  de laisser place aux intervenants d'une conférence sur l’engagement de l’Etat comme soutien des villes dans le combat la racisme et les discriminations. Les intervenants présents étaient Régis Guyot (Délégué Interministériel à La Lutte Contre le Racisme et L'Antisémitisme), Jacques Toubon (Président du Conseil d’Orientation – Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, Ancien Ministre), Jean-Jacop Bicep (Député Européen) et l'ambassadeur du Maroc Chakib Benmoussa en tant que témoin.

Après ces interventions intéressantes et une courte pause, la conférence générale s'est poursuivie par une autre conférence-débat : Diplomatie des villes à travers les réseaux : Comment lutter contre les discriminations et partager les expériences. Cette fois-ci elle était animée par la participation entre autre de Paul-Max Morin et la maire adjointe à la ville de Rabat qui remplaçait une représentante Casablancaise de la Coalition des Villes Arabes contre le Racisme, la Xénophobie, les Discriminations et l'Intolérance. Cette dernière a évoqué la discrimination au logement en affirmant que Casablanca mettait en place des dispositions concrètes pour lutter contre ce type de discrimination. Elle a également fait part de son enthousiasme à faire intégrer Rabat au réseau des villes contre le racisme et les discriminations.

Lorsque la parole a été donnée au public, j'en ai donc profité pour l'interpeller sur la question de la négro-phobie très présente dans la société marocaine et qui empêche les Africains subsahariens d'accéder au logement, travail, loisirs ou même ne serait-ce que d'avoir des liens d'amitié avec la population locale. Après avoir rappelé cet état de fait, je lui ai donc demandé ce qu'elle conduirait comme politique concrète de lutte contre la discrimination au logement que subissent les Subsahariens. Elle a répondu qu'il fallait être indulgent avec les Marocains qui ne sont pas habitués aux Subsahariens et qu'ils leur fallait un temps d'adaptation avant d'attendre d'eux qu'ils traitent les Subsahariens comme leurs égaux. Je dois dire que j'ai été déçue de la part d'une politicienne par cette réponse. Après cela, la conférence a pris fin.

Nous nous sommes promenés dans Nancy avant de revenir à 20h30 pour diner sur place car nous étions invités par l'ECCAR. La soirée était somptueuse.