Etape de Gennevilliers

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Les marcheurs de l’égalité ont fait étape par visioconférence à Gennevilliers le 10 mai 2021. Étaient présents durant cette visioconférence Soma Niane, habitant de Gennevilliers, militant associatif, président d’une association humanitaire et engagé politique depuis plus de 10 ans et futur candidat aux élections départementales sur les communes de Gennevilliers et Villeneuve-la-Garenne et Ibrahima Ndiaye, habitant de Gennevilliers, président de ROSI France et conseiller municipal à Gennevilliers délégué à l’action pour l’accès aux droits.

Sur la 1e proposition « Je m'engage à organiser la célébration du 21 mars, journée internationale de lutte contre le racisme, comme est célébrée le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. » Ibrahima Ndiaye explique que pour le moment le 21 mars n’est pas célébré à Gennevilliers. Par contre, deux mois auparavant, un observatoire local des discriminations a été créé par le biais du conseil municipal. Ibrahima Ndiaye propose d’impulser l’idée de la célébration du 21 mars à l’observatoire afin qu’il pilote le projet d’organisation de l’événement.

Sur la 2e proposition « Je m'engage à développer dans les centres de loisirs et les structures de jeunesse un programme pédagogique d'enseignement de la laïcité et de lutte contre le racisme. » Ibrahima Ndiaye explique qu’au niveau des centres sociaux de Gennevilliers se trouvent des associations qui font des permanences d’ateliers sociolinguistiques, de l’alphabétisation, et le thème de la laïcité notamment y est abordé. La Maison des Potes demande s’il est possible d’intégrer dans un cahier des charges un programme avec des expositions, des films etc pour l’éducation contre le racisme. Ibrahima Ndiaye dit que cela est tout à fait possible, d’autant plus que les structures de jeunesse de Gennevilliers dépendent de la ville, et cela peut aussi être fait avec l’aide d’associations de Gennevilliers.

A propos de la 3e proposition « Je m'engage à mettre en place l'anonymisation des candidatures à l'embauche pour les emplois proposés par la municipalité (le « CV anonyme ») pour que la sélection repose uniquement sur la base des diplômes et de l'expérience. » Ibrahima Ndiaye est de son côté totalement d’accord avec cette proposition, mais doit la faire remonter en réunion de majorité municipale qui a lieu chaque semaine.

En rapport avec la précédente proposition, nous avons la proposition n°9 « Je m'engage à mettre en place l'anonymisation des candidatures au logement social pour combattre les discriminations, les ségrégations territoriales et le clientélisme. » Pour celle-ci, Ibrahima Ndiaye propose de se rapprocher de la maire-adjointe déléguée au logement Carole Lafon.  

Concernant la proposition n°6 « Je m’engage à mettre en place l’action SOS Stage (www.sos-stage.fr) pour permettre l’accès à des stages qualifiants sans discrimination aux lycéens en CAP et Bac Pro. » Ibrahima Ndiaye confirme que les jeunes de Gennevilliers rencontrent beaucoup de difficultés pour trouver des stages. L’association ROSI France dont il est le président accueille chaque mois 3 à 4 stagiaires en les mettant sur des missions d’accueil, de comptabilité, etc afin qu’ils puissent valider leur année car ils auront effectué un stage. La mairie de Gennevilliers recrute également des stagiaires. Il y a également la structure associative Gennevilliers Insertion qui essaie d’aider les jeunes à trouver des stages.

A propos des revendications n°15 et 16 « Je m'engage à créer un fond municipal de Développement de la Vie Associative, cogéré par les responsables associatifs tirés au sort, doté de 25% des crédits alloués aux associations. » et « Je m'engage à créer un fond municipal dédié au financement des médias de quartiers, cogéré par les responsables de ces médias tirés au sort et doté de 10% des crédits de communication de la municipalité. » Ibrahima Ndiaye explique qu’à Gennevilliers il y a deux types de subventions : les subventions de fonctionnement et les subventions à titre exceptionnel. Concernant les subventions de fonctionnement, elles sont votées au conseil municipal, donc toutes les associations qui demandent une subvention l’ont automatiquement, mais pas forcément la totalité de la somme demandée initialement. Quand les associations ont des projets bien spécifiques, elles peuvent demander des subventions à titre exceptionnel. Il est alors demandé à un représentant de l’association en question de venir présenter son projet au conseil municipal, et ce sont ensuite les élus qui décident si la subvention est attribuée ou non. Il sera intéressant pour ces revendications de se rapprocher du maire-adjoint chargé de la vie associative Mohamed Grichi.

Sur la proposition n°10 « Je m'engage à épauler les demandeurs de titre de séjour dans leurs démarches juridiques pour permettre notamment la régularisation des travailleurs sans papiers afin qu'ils bénéficient des mêmes droits et rémunérations que les travailleurs européens. » Ibrahima Ndiaye explique qu’à Gennevilliers il y a des associations comme celles dont il est le président, ROSI France, qui s’occupent des sans-papiers. ROSI France, l’ATMF de Gennevilliers ou encore la maison de la justice et du droit de Gennevilliers font des permanences juridiques sur les droits des étrangers. Les associations accompagnent les personnes dans le cadre de leurs démarches de régularisation, et parfois même elles font des recours car les personnes n’ont pas la possibilité d’aller voir un avocat car cela coûter cher ou que les personnes ne savent pas forcément qu’elles ont le droit à l’aide juridictionnelle. Il est aussi possible dans certains cas d’orienter ces personnes vers la députée Elsa Faucillon qui fait des permanences droits des étrangers au sein de la mairie qui essaie de prendre le relai et d’écrire un courrier avec sa collaboratrice pour intervenir auprès du préfet de Nanterre.

Ibrahima Ndiaye explique qu’il y a des assistantes sociales de la mairie qui font des permanences délocalisées dans les centres sociaux pour rencontrer des personnes en situation irrégulière et qui ont un dossier compliqué. Ces assistantes font appel à un juriste, soit de ROSI France soit de l’ATMF pour voir comment résoudre les dossiers au cas par cas. De plus, ROSI France organise souvent des rencontres dans ses locaux avec des assistantes sociales, des réfugiés, etc cela dépend des fois et, la dernière fois, c’est une présentation de la procédure de demande d’asile qui a été faite.

Sur la proposition n°11 « Je m'engage à soutenir l'implantation sur ma commune d’un centre d'accueil et d'hébergement pour les demandeurs d'asile, les migrants et les sans logis. » A Gennevilliers, le préfet a demandé à la mairie d’accueillir 80 réfugiés et la mairie a donc réquisitionné un centre à cet effet. Le château de Ménilles a également été mis à disposition des réfugiés pour pouvoir les accueillir.

Sur la proposition n°8 « Je m’engage à refuser toute discrimination contre les étrangers dans les recrutements des employés municipaux pour soutenir l’ouverture des emplois publics aux extracommunautaires. » Ibrahima Ndiaye explique qu’il faut s’en remettre au maire-adjoint délégué au personnel communal Philippe Clochette.

Sur la proposition n°7 « Je m'engage à doter les établissements en REP et REP + de ma commune de 30% de personnel éducatif et périscolaire supplémentaire par rapport aux écoles hors ZEP. » Ibrahima Ndiaye va parler de cette proposition mais soulève la difficulté que créer un poste supplémentaire revient à en supprimer un autre.

Sur la proposition n°12 « Je m'engage à installer un conseil des résidents étrangers pour soutenir l'adoption du droit de vote des étrangers extracommunautaires déjà accordé aux résidents européens et renforcer la démocratie locale. » Ibrahima Ndiaye est favorable à cette idée, d’autant qu’elle pourrait être une manière pour les étrangers de faire entendre leur voix et de s’investir dans la vie de la ville puisqu’ils n’ont pas le droit de vote. Après recherches, en 2017, c’est 23% d’habitants étrangers qui ont été recensés à Gennevilliers. Ainsi, Ibrahima Ndiaye explique que c’est une revendication qui pourrait être votée en conseil municipal.

Sur la proposition n°13 « Je m'engage à ouvrir sur ma commune un centre d'accueil et d'hébergement pour les femmes victimes de violences. » A Gennevilliers, c’est l’association L’Escale qui traite cette question. L’association est subventionnée par la ville pour accompagner les femmes victimes de violences conjugales. Cette association propose également des hébergements.

Sur la proposition n°17 « Je m'engage à soutenir l'implantation d'une Maison des Potes sur ma commune. » Ibrahima Ndiaye évoque le fait que ROSI France, l’ATMF ou encore L’Escale puissent faire partie du réseau. Cette question est à réfléchir.