Clôture des universités d'automne des maisons des potes - déc. 2013

Samuel Thomas, Directeur délégué de la Fédération Nationale des Maisons des Potes

Depuis trois jours, nous avons débattu de différents thèmes qui sont l’objet de puis plusieurs années de la part de la Fédération des Maisons des Potes, et de thèmes nouveaux qui ont été élaborés pour ces universités européennes, dans le cadre d’un travail que nous avons fait avec divers partenaires européens. Ces différentes tables rondes ont permis de creuser des sujets sur lesquels nous avons essayé d’harmoniser nos revendications pour pouvoir les porter ensemble à l’occasion des élections européennes de mai prochain, contre les idées racistes, xénophobes, homophobes, sexistes partagées par le Front National avec tous les autres partis dont Nesrine Zaïbi a parlé, qui gangrènent les démocraties européennes. La première c’est que dans toute l’Europe, nous voulons régulariser les travailleurs sans papier pour stopper l’exploitation des travailleurs étrangers qui font l’objet de salaires inférieurs et d’exploitation dans les différents pays d’Europe.

La deuxième revendication que nous portons, c’est l’égalité de l’accès à l’emploi public pour que ceux qui ont été ouverts aux Européens en 1991 ne soient pas fermés aux non-Européens et qu’ils aient le droit de travailler que ce soit à l’Education Nationale, dans les hôpitaux ou ailleurs.

La troisième revendication, c’est celle de l’action contre les discriminations en justice avec les testings et les class-actions et de donner une impulsion au niveau européen aux actions en justice contre les discriminations.

La quatrième revendication commune, toujours dans l’antiracisme, c’est l’égalité aux élections, donc le droit de vote aux étrangers qui aujourd’hui ne concerne que 16 pays et qui doit être élargi à l’ensemble de l’Europe.

Ensuite les deux autres revendications nous faut rejoindre d’autres combats pour l’égalité. C’est le combat du droit au mariage pour tous qui vient d’être gagné en France et qui doit être gagné dans d’autres pays d’Europe. Et c’est le combat féministe pour sauvegarder le droit à l’IVG qui est menacé actuellement en Espagne, en Pologne et dans d’autres pays.

Ces universités européennes, je l’espère, nous auront permis à tous de mieux comprendre quels étaient les enjeux dans d’autres pays. Nous allons avoir peut-être d’autres occasions, je ne sais pas lesquelles, il faudra qu’on les crée, que vous les créiez. D’autres occasions de se retrouver pour continuer d’agir ensemble, de discuter ensemble, de travailler ensemble. Merci à tous.

 


Clôture des univ. d'automne des maisons des... par FNMDP

 

Eric Alberola

D’abord, parce qu’elles ont débuté le jour du décès de Nelson Mandela, un infatigable défenseur des droits de l’homme, dont la vie force le respect et dont la vie peut nous apporter plein d’enseignements ; ensuite, parce que je crois que ceux qui y ont assisté ont vécu un moment fort autour de l’anniversaire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, anniversaire non pas vécu comme une commémoration d’anciens combattants, mais comme la transmission à de nouvelles générations de militants de l’histoire, je devrais dire des histoires et des valeurs portées par les marcheurs de 1983 ; enfin, et le terme n’est pas le bon parce que ce n’est pas une fin, c’est une continuation d’une nouvelle marche vers d’autres horizons que le gris parfois de nos cités. Ces nouveaux horizons lointains, utopiques diront certains, ont pour nom « liberté », « égalité » mais surtout « fraternité ». « Fraternité »grâce à la laïcité. Mais nous devons réfléchir collectivement et individuellement pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que ceux qui nous ont précédé. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

Ce temps de réflexion nécessaire à la Fédération des Maisons des Potes, nous allons le prendre pour ne pas nous tromper. Et j’en terminerai sur les paroles d’un autre combattant des droits de l’homme qui a été assassiné et qui nous invite au rêve et à l’utopie. « Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve. Lorsqu’on rêve à plusieurs, c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire. » Cette histoire, construisons-là ensemble. Merci.